Octobre 2016

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande d’absorber au maximum 10% des calories totales sous forme de sucre ajouté. Pour des besoins énergétiques de 2000 kcal par jour (soit ceux d’une personne adulte dont l’activité serait surtout sédentaire), cela correspond à 50 g de sucre ajouté par jour. L’OMS entend par «sucre ajouté» tout sucre simple ou double, ajouté aux aliments par le fabricant, le cuisinier ou le consommateur, et le sucre naturellement contenu dans le miel, le sirop, les jus de fruits et les concentrés de jus de fruits. Le lactose, composant naturel du lait, n’est pas considéré comme un sucre ajouté.
Vus sous cet angle, les sucres bruts de palme ou de canne, les sirops d’agave ou d’érable, les concentrés de jus de fruits et autres édulcorants «naturels» sont tous comparables au traditionnel sucre blanc. Ils peuvent tout à fait être utilisés pour remplacer le sucre habituel, pour des raisons de goût par exemple. Mais d’un point de vue nutritionnel, et tout simplement pour la santé, ils n’ont aucun avantage et leur consommation ne favorise pas la réduction de la consommation de sucre préconisée par l’OMS.

Les 50 g de sucre qu’il est recommandé de ne pas dépasser lorsque les besoins énergétiques s’élèvent à 2000 kcal, semblent à première vue une quantité raisonnable. Cela correspond à environ 13 morceaux de sucre. Mais nous arrivons déjà à cette quantité avec 5 dl de boisson sucrée… et sans compter la confiture du petit-déjeuner, le dessert du repas de midi, ni la collation de l’après-midi. En fait, en Suisse, chaque habitant consomme en moyenne tous les jours plus du double de la quantité recommandée.

La recommandation actuelle de l’OMS de limiter l’apport de sucres ajoutés à un maximum de 10 % de l’apport énergétique total vise à réduire la prévalence de la surcharge pondérale et de la carie dentaire dans la population. L’OMS indique en outre qu’une limitation du sucre ajouté à moins de 5% de l’apport énergétique total pourrait éventuellement générer des bénéfices supplémentaires en terme de santé. Mais les études manquent encore pour pouvoir l’affirmer.

Les divers édulcorants naturels ne sont donc pas plus sains que le sucre. Une consommation modérée reste la seule et unique solution. Sucre alimentaire ou autres édulcorants «naturels», consommez-les avec modération et savourez votre dessert en toute conscience.

La SSN soutient les employés avec «En forme au travail – 10 astuces», des conseils pratiques relatifs à la consommation de fruits et de légumes, à l’assiette équilibrée et à l’importance de la détente active. Le flyer des 10 astuces peut être téléchargé. Un poster est également disponible, sans oublier le calendrier pour lequel les entreprises ont la possibilité de collaborer à un tirage commun avec la SSN.